Devinez qui voilà? ^^

Bienvenue à toi, Kornio ? Ca te dérange si j't'appelle comme ça ? Parce que Kornilov, c'est long ! 

Prends un rondin et viens boire un coup !

Moi c'est Prélude, pour les amis, ennemis et intimes. 

Je suis vaguement un Pizeto !

Bienvenue cousin.
Dépêche-toi de nous rejoindre.

Du fin fond de son fût, heu non, de sa roulotte lui survint soudain une voix dont l'accent lui en rappela un autre.....
Ce chant dans la voix, ces r comme pierre roulante....
Ne sachant si elle rêvait encore ou pas, sa tignasse surgit de la porte de la roulotte....

Le rêve prit fin là.
Non  ce n'était pas son slave, son Roman', son prime amant, celui qui lui avait autant apprit à lire, à écrire qu'à soupirer de bonheur qui se tenait là....
"Roman' est mort, à peine les portes de Montauban franchies....il ne fut jamais ton mari lui, le seul que tu aurais voulu, l'oublierais tu  ?"

Mais ce Kornilov eu droit à la moisson de délicieux et anciens souvenirs ne le concernant pas dans le sourire ému qui accompagna le "Hé b'jorn toué ! bienvenu !" qu'elle lui lança alors.....
Et d'ajouter dans un rire Et c'est quoi un Pizeto ? ben j'en suis un spécimen aussi, alors si t'as besoin d'étudier plus avant ces bestioles, paye moi une choppe déjà !

Si il y a bien une chose dont la Belt ne doutait pas, c'est qu'elle tenait l'alcool aussi bien , voir mieux que certains hommes.... et à mettre le nez sur la bouteille proposée, elle sut qu'elle trouvait là ce qui lui avait justement servit d'apprentissage....

Drasgovia tavarich !
lança t'elle, non sans une légère grimace alors que l'alcool lui chauffa le gosier, une larme perlant,moins sous la brûlure qu'au souvenir de son défunt amant...
Et la coupe passa par dessus son épaule allant mourir dans l'herbe ....

Hum...
Ce sont eux qui boivent et moi qui vois double.

(ahhh ces alcools frelatés )

Na zdaorovié
répéta t'elle en souriant, oui c'est bien comme cela que Roman' parlait, les années ayant mangé les mots de sa mémoire...elle avait à peine 14 ans alors....

J'ai lancé mon verre, oui, même sans tsar ou armée, car plus fort que c'la est cette famille, et t'y v'là accueilli c'jour, cher cousin...
Elle leva la neuve coupe pleine pour trinquer avec lui
Et j'ai un dieu, j'ai un maître, ils sont mien, j'les impose à personne,  mais ces deux là couvent de leur regard bienveillant....à jamais... ma liberté...

Une gorgée apporta sa divine chaleur et à l'interrogation, heureuse d’entendre à nouveau cette langue, qui avaient déclenché tant de lointains chemins, elle répondit

Ma pomme c'est Errance, la route m'a fait c'surnom, mais toi, appelle moi par c'lui que m'donna ma mère... Beltaine...
Toi c'est korni...chon ...nan ?... ou love...plutôt ? ajouta t'elle en tentant de se remémorer ce qui la fit sortir de sa tanière sur roue....

Beltaine l'observa avec curiosité alors qu'il commençait à tirer sur sa longue pipe, se demandant bien de quelles herbes il la bourrait, lui. 
Elle détaillait l'homme aussi qui dégageait autant de force que de tranquillité, son âge qui aurait sans doute put le faire son père, sa silhouette massive y étant pour beaucoup et cet accent, surtout, qui éveillait pour elle de toute façon le "rassurant".

Amusée de la déclinaison de son prénom, se jurant de lui servir du corniaud un jour, quand dans les volutes sonna le son du sabre et de « chachka », elle ne put s'empêcher d'égrener mentalement.. beltlov, betoff... betchachka avant de reprendre elle aussi, pensive, une gorgée

« Et d’où connaissez-vous tout cela, Bièltiène ? » 

Un léger silence accueillit la question. Lèvres entrouvertes trop de mots de souvenirs se précipitaient pour en sortir un seul, puis, un soupir plus tard, d'un ton monocorde tentant de camoufler son émotion elle répondit :

Un homme slave comme vous, un compagnon de chemins... mais c'était il y a longtemps... il s'appelait Roman' (prononcé Romane)

Un pique en son cœur l'incita à changer de sujet et apercevant Kalliope se tenant silencieuse à quelques pas, elle lui tendit son verre ...

Tu veux goûter ?

Les effets apaisant du tabac turque se rependait, comme une sève savoureuse, à travers son esprit d’homme. Des effets combinés à la « Gorilka », le rendait singulièrement serein, il écoutait non sans peine tout ce que la rouquinouchka lui livrait sur un passé « romanesque ». 


La mort ? Elle ne lui faisait plus sourciller le moindre cil. Il avait tant connu d’hommes valeureux à qui la joie de vivre leur a été, stupidement, ôtée, tantôt par un sabre, tantôt par maladie, tantôt par accident, tantôt non. Il s’apprêtait à offrir une phrase-dicton que les russes emploient lorsqu’un être cher a disparu par «  Que la terre lui soit de plume », lorsque Beltaine attira l’attention sur la présence d’une nouvelle personne présente en ce lieu de rencontre. De dos, il ne s’était pas aperçu de sa présence, l’arôme du tabac cachant l’odeur de son parfum, il n’a pu savoir qu’elle… qu’elle était aussi là. 

«   Tu veux goûter ? » Lui demanda-t-elle. 

Assis sur son rondin, tenant toujours sa pipe entre les mains, Kornilov tourna de trois quart son visage. Pas suffisamment pour faire face à Kaliôpe, mais suffisamment pour l’apercevoir du coin de l’œil. L’image de cette femme du passé n’a pas disparu de l’esprit du cosaque. Etait-est-ce elle ? Il n’en revenait pas ! Pour ôter tout doute de son esprit, il posa une main derrière lui, au sol, et se tourna pour chercher confirmation. Stupéfait… Il arqua ces cils d’un étonnement soudain, en murmurant un : 

« Vous ?.... vous…. Ici ? »

Sacha mate... Curieuse et ...quoi...
Mm
Un murmure

Bienvenu...Toi...
Un sourire...
La Rousse s'écliplse