[RP] joute verbale Carne - Kornilov

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

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Kornilov

Marchant d’un pas énergique en cette place du village, le tintement de son armure résonnant à tout va autour de lui, les pas profonds de son avancée s’impriment dans la boue. Arrivé à destination, il lorgna à gauche, puis à droite, voyant la foule qui se rassemble autour de lui, le haume sous son aisselle, il dit d’une haute voix claire et grave : « Ici-lieu je viens provoquer en duel verbale cousin Carne ! Pour avoir rit de mon langage ayant fourché sur le mot « foutre » alors que « foudre » était l’intention à prononcer, lorsque j’évoquais « le coup de… » qui m’a assaillit lorsque j’ai aperçu la première fois ma belle, et depuis ma promise ! »

Marquant une pose et hurlant à nouveau :

« Cette joute se déroulera en quatre assauts ! (quatre posts), de deux quatrains pimentés, insultant copieusement son adversaire dans les règles de la bienséance et de la finesse ! Cousin ! Prenez donc votre langue de fer ! et défendez vous de mon premier assaut ! »

Ne sachant s’il était là, il harangua :

« Carne! Vilain effroyable fourbe de bois !
Qui ne sait rire que putride mauvaise fois !
Lorsqu’il ouï l’imbécillité prononcée
Par beau russe coulant sous une félicitée !

Souffrez ! Je ne cherche de ma langue à fourcher !
D’une manière de fer pour vous la fourrer
Profond, fort, l’épée froid de ma mansuétude !
Pour me venger de votre sénile attitude ! »

Finissant son premier assaut, il se met sur la défensive afin de recevoir la premiere riposte de deux quatrains de son vaillant adversaire !

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

Carne le sévère, avoyer des écrevisses, verbeux dedans sa barbe et pécunieux dedans sa bourse, objecte car il est radin.

- Du fer, du fer? Au prix où il en coute? Comme vous y allez, mon cousin! Pour ma langue, et comme je suis fourbe c'est vrai, du bois, moulu, vert ou volé, suffira bien.

Il surgit de la foule, s'avance dans le cercle, fronce un sourcil, en hausse un autre et tend la main vers Kornilov comme pour l'envelopper d'une malédiction facétieuse :

- Bon... euh...hum... voyons voir... Ah voilà!

Qui sème aux quatre vents, à foire et à trompette? ♪
Et qui donc a l'orage, aux accents teutoniques? ♫
C'est le cousin Kornilov, bleu comme un arpète, ♪
qui m'engage en duel, de vers macaroniques! ♫

Ô cousin foutroyeur, hasardeux escogriffe, ♪
Si de tes braies ouvertes, fusent de tels éclairs, ♫
La belle doit à coup sûr, en craindre le tonnerre! ♪
A moins pour son bonheur, qu'elle n'ait point de bon pif. ♫

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Kornilov

Kornilov, stoïque, écoute la diva-Carne déployer sa verve hostile à travers un nuage de trémolos-rigolos. Se grattant le menton du bout du doigt, il se dit qu’au final, il aurait du provoquer une jouvencelle à couettes blonde. Peut-être que la donzelle aurait eu plus de piment à lui envoyer dans la figure. Mais qu’importe ! Carne, aussi radin qu’il soit concernant les métaux précieux, doit être furieusement généreux en paroles piquantes, il ne faut pas baisser la garde, et continuer à lui envoyer des coups de semonces, au verbiage, acerbe.

En réponse il lui déclama :

Ah ! Ma chère cousine Carnette d’amour !
Que ta voix est si douce ! Ressuscitant le jour !
En tessiture unique, gît l’absence de trique !
Absence de bourse d’or et de vie, le hic !

D’un Kornilov Chante donc fort la mélopée
De ta soprane voix aux paroles de pets !
Quant à ma belle, elle a une si belle bouche
Quant à toi, mon fer foré fera que tu louches !

S’inclinant avec grâce devant son second assaut. Le russe sait qu’il va devoir s’attendre à une rude contre-attaque.

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Tel une punaise en rut, le russkov kornilov lance une bordée gaillarde.
Le Pizeto encaisse et répond par tribord :

Avec tes talents d'artilleur émotif,
Tu as le tracassin d'un coït trop hâtif,
Toi qui dans la pelouse éparpille ta laitance,
Et dont l'émoi fébrile menace la descendance!

Tu vas en toutes choses un peu vite en besogne!
Car il n'est pas aisé de faire loucher un borgne!
Débouche un peu tes portugaises ensablées!
De louer tes exploits, je suis fort accablé!

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Kornilov

Enfin ! Le Carne se réveil ! Heureux de le voir abandonner la chansonnette à la mode « comédie musicale médiévale », encore un peu, et Kornilov allait faire une chorégraphie mimant les actes de sa prose ! Dieu merci, Carne est sauvé ! Et son séant restera immaculé.

Comment ? Joyeuse petite blonde donzelle ?
En te vautrant sur l’herbe, comme une mademoiselle,
Tu as gouté semence fraichement égarée
Afin de pouvoir, avec certitude, m’identifier ?

Gourmand petit cyclope, une goute pendouille,
Je ne pensais pas que tu étais à la quête de mes …
Fouille encore dans la besace de ta tête !
Qui sait ! ma semence te rendra moins bête !

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

Carne grimace un peu et songe :
êêêrrrk... dégueu.....

Ô tristesse Ô misère, de l'âme quel écueil...
Ô preuve vivante qu'un chibre n'a pas d'oeil
mon onanique cousin, s'est trop tiré la nouille
Son cerveau vide et creux aspire au cercueil

Il sombre, c'est la fin, de son sinistre ébat
il est sûr à présent que le doute l'habite
A le voir si piteux, mon oeil s'exorbite
Et s'emplit de scrupules de le jeter à bas

Il s'avance et murmure : Te voilà maintenant qui devise des genoux * ... Abandonne, vilain branleur... ou je te pète les rotules syntaxiques et je te plie en huit vers... Va te cacher... pendant que tu le peux encore...

*Car comme dirait Toto, il n'y a pas assez d'eau.

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

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Kornilov

Bon ! le cousin n’a pas inventé la machine à plier les bananes, mais il faut avouer que ces quatrains ont enfin un gout d’insulte. Mais comme disait le philosophe «Ken le survivant » « Ton Poing est si faible que le vent qu'il soulève ne pourrait même pas m'occasionner un rhume », et il écouta, les yeux rivés au ciel, en acquiesçant, sans grande expression, le murmure de son cousin. Aussitôt qu’il finit sa tirade, Kornilov lui chuchota sur le même ton :

« Je suppose que c'est là l'occasion ou jamais, pour toi, d'employer l'expression 'Rendre son dernier souffle » et il s’exclama :

Ecouter la complainte mono-visionnaire,
D’un homme à la vive verve bien téméraire,
Dandinant sa croupe de Charybde en Scylla,
D’une illusion victoire qu’il n’aura pas,

Sans sel beurre, et avec des mots bien placés
Fourrés : Admirez sa tête d’immaculé !
Qu’il rêve victoire : sa divine conception
Moi je lui oins front d’ huile de dernière onction !

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

Carne fulmine et fait craquer ses jointures. Ce petit russkov commence à l'énerver avec ses drôle de mots, qu'on a peur de comprendre. Alors, pour finir, à se compter les pieds, on se tortille les doigts. il lâche sur le sol la rîme trop finaude et le sens commun et saisit le gourdin du cradingue.

"Qu'on touche son petit banc, et cet âne boude.
Qu'il goute cette farce, de la tente au feston,
Laissons-le constater, le choix dedans la date
Puis d'une pierre deux cou()ps, abôlissons les mythes,

Tes nouilles molles cuisent au blanc jus de ta canne
On pourrait presque croire que tu vis des champs
Le nez dans la cuvette pleine de gros bouillon
N'affaisse plus de ton broc, ta mine trop piteuse
Et tiens-toi bien au bar car te voilà lésé!"

- Bon... on a fini? J'ai gagné?
- Mon cousin! Assez de disputes ()tendues ! Quelle que soit leur couleur, j'aime quand les russes sont en fêtes! Le blanc, n'est après tout qu'une histoire de goût...

Puis il s'approche d'Andromeline et lui chuchotte en désignant la flaque blanche à l'origine de l'affaire :

Certes, il ne t'a pas jetée à la rue, mais il t'aime, alors en bonne épouse, essuie ça vite et bien!

Pardon.....

Messages : 1863 Date d'inscription : 10/05/2012

Andromeline a écrit:: Andromeline, qui passait par la place du village pour aller au marché faire deux ou trois courses, entend un gros brouhaha. Une masse de gens se trouvait la, écoutant deux gaillards s'envoyer des mots a la figure.
Curieuse comme c'est pas permis cette derniere se fraya un chemin a travers la foule.

Plus elle avancait, plus les voix lui semblaient familieres...
En se faufilant puis en jouant des coudes elle parvint a se placer tout devant. C'est la qu'elle reconnu le cousin Carne et son cher et tendre Kornilov. Les deux hommes y allaient franchement, ne machaient par leurs mots.
Toujours un peu dans la lune, naïve et tres longue a la detente, elle parvint tout de meme a percuter... "Hé mais didons... ca parle un peu de moi la...".
Elle regarda son homme d'un air qui se voulait encourageant, elle voulait lui apporter son soutien mais les mots fusaient a une vitesse déconcertante qu'elle doute qu'il ait remarqué sa presence.
Et pourtant, Dieu sait qu'elle lui envoyait de bonnes ondes ! Mais cela devenait de plus en plus embarrassant et elle chercha a s'eclipser avant que la foule ne remarque qu'elle était bel et bien concernée.
C'etait sans compter la délicatesse de Carne s'adressant directement a elle !

Genée par le regard de la foule se dirigeant droit sur elle, la jeune femme était toute confuse et rougissante.
Mais elle essaya de garder son sang froid, il fallait faire face ! Andromeline se ressaisit, elle plongea son regard dans l'oeil unique de Carne, et lui repondit avec un brin d'assurance sortit d'on ne sait ou :
"Je dois avouer que tes mots sont percutants, choisis avec soin, et je m'incline face a ta poesie si... fine. Mais je te prie de ne pas me donner d'ordre, d'autant plus pour cela."
Elle allait s'en aller, lorsqu'elle eu une requete a faire a son cousin. Elle se pencha vers lui pour lui dire : "Et dis... Si tu pouvais eviter de lui abimer encore quoi que ce soit par le biais d'une cuillère aiguisée ou autre ca m'arrangerait !"

L'air malicieux elle lui fit un clin d'oeil, envoya un bisou papillon a son futur époux et s’apprêta a reprendre son petit bout de chemin...

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--Babouchkas a écrit:: [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Elle s’apprêtait à prendre son bout de chemin, quand une bande de vielles dames assez âgées, et virulentes, ne faisant pas d’esthétique lorsqu’elles traversaient la foule à coups de coudes, de genoux, de coups de tête, se frayant un chemin, à en faire pâlir Moïse écartant la mer rouge. Elles avançaient d’un pas lourd munie de rouleau à pâtisserie, d’une pelle à tarte et vociférant des insultes en langue russe. C’était la famille de Kornilov…

« Aaah pitit saligot ! Ti insioultes notr’ nieveu priéférié en poublic ! Toi vas voirrr ce quié tioi manger dié ma parrrt ! » Disait la grande Tante à Carne.

« Aaah ci’est iêtre toi lia femme dié notr’ nieveu priéfiérié ! Toi intierêt à être bôcoup gentille avec loui sinon moi fiaire dié toi « Kroutonne » ! » Disait une autre tante en direction d’Androméline

« Aaah ! ci’est vous poublic qui assistez à insulte diévant tout le monde dié notre neveu priéfiérié ? » Disait-elle en menaçant l’assemblée avec un rouleau de pâtisserie et ajoutant : « Vous intêret à vôter pour loui, sinon moi mettre tous vous comme spoutnik autours dié lia tierre ! »

La quatrième chargea Carne en hurlant « hyouyouyouyouyouyou » à en faire peur une bande de sangliers enragés !

La cinquième se vautra sur le sol, glissant sur une masse visqueuse au sol et resta assommée.

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Helianthe a écrit:: Avant que l’envahissante famille de Kornilov ne disperse complètement la foule, Hélianthe, juge plus ou moins autoproclamée de cette joute verbale, tenait à rendre son jugement. Elle avait bien tenté de tirer quelque profit de l'affaire, laissant entendre aux deux parties qu’elle était soudoyable. En vain.
Elle s’avança donc dans le tumulte ambiant pour déclamer à son tour.

Porte-parole en liquette, procureur des buffets,
Jamais jusqu’aujourd’hui, juger je n’avais fait.
Mais dans un grand sourire, le verdict chemine...
Le cœur sera vaincu et la peine me mine.

De pets et contrepets, vous êtes les estradiots,
De foutre ou bien de foudre, les coups sont tous cotables.
Point de dessous de table, et c’est bien regrettable !
Je décide ainsi donc que vous serez égaux.

Voilà.
Ça, c'était fait !
Il faisait chaud, elle avait soif alors elle lança à la cantonade :

Un petit coup de vin, c’est dimanche...
...

Mais la place lui sembla entièrement désertée.