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 [RP] La cinquième caravane

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Carne Pizeto

Carne Pizeto


Messages : 1863
Date d'inscription : 10/05/2012

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MessageSujet: [RP] La cinquième caravane   [RP] La cinquième caravane Icon_minitimeVen 19 Mai 2017 - 23:50

Rolandes[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Rolandès s'était mis en tête de rejoindre son époux. Trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Elle en avait parlé à ses cousins, Bill et Lorca, et tous trois avaient pris la route de Grandson vers l'Anjou. Le but était aussi de rejoindre le cousin Carne et d'entamer tous ensemble la cinquième caravane.

Le voyage s'était bien passé jusqu'à Loches. Ils avaient traversé des villes plus ou moins désertes, il avaient commercé agréablement. Mais avant d'atteindre Chinon, ils s'étaient fait détrousser et c'était affamée, échevelée et couverte de bleus qu'elle avait retrouvé Menech. Ni l'un ni l'autre n'était porté sur les effusions mais ils étaient heureux de se retrouver. Le lendemain, enfin réunis, ils repartirent à cinq sur les chemins, déterminés à donner une bonne leçon à leurs agresseurs. C'était une question de principe : on ne touche pas à la famille.

Ils avaient judicieusement déposé les roulottes en les dissimulant sous des feuillages et ils s'étaient confortablement installés afin de surprendre les brigands. Rolandès qui s'était mise en quête de simples, ne vint les rejoindre qu'à la nuit tombée.
Et là, surprise ! Dans son lit, aux côtés de son époux, une donzelle dormait. Un peu désemparée, elle repartit dans la nuit noire. Elle erra longtemps et, au détour d'un sentier, elle reconnut les malfaiteurs de la veille. A leur mine défaite et à leurs poches vides, elle devina que ses compagnons s'étaient déjà occupés d'eux et elle tendit sa bourse sans mot dire. Seule contre tous, elle ne pouvait rien faire et puis, ils semblaient avoir bien morflé.

Retour à Chinon avec un Menech malade. Bien fait ! Voilà ce que c'était de traîner avec n'importe qui !
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Carne




Attablé sous le porche d'une auberge au nom plein de promesses, Carne le sévère, avoyer des tombeaux, grand mécène des causes pédestres, tout martial dedans sa royale barbe fait ses comptes en silence.
Il a commencé en chantonnant mais des clients se sont plaints et maintenant le coq du village refuse de descendre du toit de l'église.....
L'aubergiste revient avec une mine sceptique...


- Vous êtes sûr que ce sont des fougasses? Le cuisinier dit qu'il ne sent pas vraiment le goût des olives....
- Mais oui! Récoltées dans les environs d'Arles! Une variété très douce! On dit que c'est parce qu'on chante en les cueillant.... à la main, une par une! Une très belle mélodie d'ailleurs...
- D'accord! Je vous crois! Ne chantez pas s'il vous plait!


...jusqu'ici tout va bien. La caravane passe..... depuis deux jours, elle est à l'arrêt.
D'Arles, il a voyagé seul en suçant des cailloux, tremblant pour sa cassette et se disant chaque matin : "Jusqu'ici tout va bien!".... ponctués de "il a un drôle de goût ce caillou"
A Saumur, n'ayant pas trouvé trace de Menech, son rugueux et turbulent cousin perdu, il a poussé jusqu'à Chinon pour y retrouver pelle-mêle, cousins, cousines, nièces, femmes, chiens savants et roulottes. Ca, c'est fait.


- Huit écus, c'est un peu cher...
- C'est qu'on en trouve pas souvent! la recette se transmet oralement, uniquement une génération sur deux, de grand-mère à petite fille par nuit sans lune.... c'est une petite contine amusante; les ingrédients sont dans le refrain, ça fait... ♪...
- Stop! Ne dîtes rien! je ne veux pas savoir! Je vous en prends une douzaine si vous la fermez!


Ensuite il a fallu mener une expédition punitive contre cinq ruffians à l'accent angevin qui ratissaient les chemins de Touraine et avaient attaqué le convoi venant de l'Est.
Or, l'homme du vent n'est pas ce que l'on croit....
Si un caravanier, ça ne brigande pas,
il ne faut pas toucher à sa marchandise,
faire des bosses à ses ouailles ou bien a ses cousins.
Ils les ont donc chopés, et rossés comme des chiens.
C'est tout à fait fortuit, si
parfois l'homme du vent,
devient soudainement la cinquième colonne.
Les voilà de retour avec les intérêts.
La chance du débutant.... les poules et les enfants, ça ne compte pas.

Carne se lève et part en chantonnant au rythme de la monnaie qui sonne à chaque pas dans sa bourse.
Et quelques poux opportunistes qui venaient juste d'emménager fuient en panique sa barbe fleurie.
L'homme du vent connait mille ruses pour garder son hygiène.....
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Bilboquet



Bilboquet Népola, boucher de son état avait rejoins son cousin Lorca et sa cousine Rolandès pour accompagner cette dernière dans ses retrouvailles avec son époux. Ils avaient l'habitude de voyager, les roulottes étaient graissées et des marchandises de tous ordres leur permettaient de commercer tout au long des chemins.

Leur arrivée à Chinon fut effectivement mouvementée et c'est légers, mais le cœur lourd, qu'ils arrivèrent en ville.

La famille c'est sacré ! On ne touche pas à la famille !

A ces mots, l'ensemble des cousins s'étaient regroupés et une vendetta avait été organisée. La nuit suivante, ils avaient discrètement rejoins leurs assaillants, rencontrés quelques jours plus tôt. Après un combat sans faiblesse; les cousins avaient fini la nuit les rossant et les abandonnant dans un champs, bien sûr, il récupérèrent l'ensemble de leurs biens, voir même un peu plus...
Depuis lors, ils vaquent tranquillement à leurs affaires,
Bilboquet quant à lui travaillait de temps à autres dans les champs des paysans locaux, il avait pu voir que les forêts alentours étaient giboyeuses, il chassait donc ainsi tous les soirs, ces prochains jours le plein de viande serait fait, ils seraient alors prêt pour repartir...
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Lorca


Lorca Pizeto c'est l'ombrageux de la famille.
Celui-là fut à son aise en plein baston.
La châtaigne est son plat préféré.
Et contrairement à son frangin Carne peu prolixe de son or,
le bougre n'est point pingre de ses tendances.
Il donne sans compter.
Et reçoit tout autant... Faut bien le dire.


Et quoi !
Voilà que quelques culs ourlés de soieries pensent pouvoir s'adonner au sport le plus prisé des Helvètes ?
Et ce menu fretin de s'installer en coupe-bourse dans l'indifférence des habitants du cru.
Comme coureuse de rempart sans pratique commence au pied du mur,
un voleur commence par savoir tenir une dague par sa poignée.
Et cultive ses jarrets avec soin car courir vite est indispensable dans sa profession.

Serait-ce là "La Curiosité Locale" à voir absolument ?

Pfttt...
Y en a plein chez nous !
Mais bien peu se risquent dans nos campagnes.

Allez savoir pourquoi.
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Carne



Carne le sévère, avoyer de campagne, terreur des poissons lacustres et des pommiers trop avares de leur ombre, graisseur d'essieux à ses heures, tout commerçant dedans sa barbe fraichement peignée cherche de juteux contrats dans la région, voire même des contrats rigolo, car c'est la crise dans le slip des causeurs et le temps est à la diète dans le monde du théâtre.

Parce que c'est bien beau tout ça, mais une caravane, ça roule, ça circule, ça transporte, ça convoie.... c'est un petit monde en mouvement, faut que ça bouge, sinon, on s'encroute, on s'embourbe et il faut à nouveau graisser les essieux... et au prix où est la graisse....

Carne fait les bistrots, cherche des marchandises à livrer, des gens à escorter....
Et comme il fait toujours plusieurs choses à la fois, il devise avec le vent qui a l'avantage d'être assez peu contrariant sauf lorsqu'il charrie le parfum des venelles puantes au coin des rues passantes.

- L'homme qui vit de la terre a ses pieds bien ancrés dans le sol, ce qui fait qu'il se déplace peu et quand il le fait c'est toute une histoire. Il lui faut des malles, des adieux pleins de sanglots sur des perrons de portes, des promesses de retour et d'insolents voeux de fortune...
- zzzzzzzz.... fait le vent qui essaie de dormir quand l'autre jacasse....
- L'homme du vent, lui, a le pied léger; il va comme il respire et ne se sent bien que lorsqu'il est en mouvement. C'est ce qui le qualifie pour organiser des caravanes qui parcourent la terre, car il est paisible là ou l'autre est plein d'angoisse!
- ffffffffffffff.............. soupire le vent en tourbillonnant d'ennui...
- L'homme de la terre veut obstinément voir la fortune lui sourire, sans jamais lui montrer une mine avenante , alors que l'homme du vent sourit à la fortune qui le trouve agréable et le lui rend bien!
-vvvVVVV! s'énerve le vent...
Et il lui pique son chapeau et l'envoie tourbillonner sur le toit d'un bordel.
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